[Société pétrolière nationale] Des représentants du CNO se sont rendus en Chine pour discuter de l’intérêt de la Chine à contribuer à la restauration de l’industrie pétrolière libyenne qui a souffert de troubles civils, selon l’Observateur libyen.
La délégation libyenne a rencontré la CNPC et d’autres sociétés pour discuter de «coopération dans le domaine de l’exploration et du développement en Libye, des services relatifs aux champs pétroliers et du commerce du brut libyen, les parties pouvant potentiellement consolider leurs relations futures par la signature d’un mémorandum d’accord prochaine réunion », lit-on dans la déclaration du CNO.
«Avec un environnement de sécurité plus stable, nous pourrions facilement ajouter entre 300 000 et 400 000 barils à la production quotidienne et augmenter les recettes tirées du pétrole. Notre stratégie à long terme consiste à produire 2,1 millions de bpj d’ici 2023. La Chine peut nous aider dans cette voie », a déclaré le président du CNO, Mustafa Sanallah.
Cet «environnement de sécurité plus stable» s’est révélé assez difficile à atteindre pour la Libye, des troubles perturbant la production de pétrole et les exportations de pétrole de manière semi-régulière. La dernière perturbation de ce type a entraîné une force majeure après la fermeture par un groupe non identifié d’une vanne de gazoduc bloquant la production dans le champ pétrolifère d’El Sharara. La perturbation s’est répercutée sur le port d’Az Zawiyah, qui a été fermé.
La Libye a réussi au deuxième trimestre à augmenter sa production de pétrole par rapport au premier trimestre, mais la baisse des prix du pétrole en 2019 a nui à ses revenus pétroliers, qui étaient inférieurs de 11,2% au premier semestre 2019 au premier semestre 2018, pour atteindre 10,2 milliards de dollars. Ces recettes sont essentielles pour la Libye, car elles dépendent presque entièrement du pétrole. Au premier semestre, 92,8% du total des revenus de la Libye provenaient du pétrole.
La baisse continue des prix et les perturbations de la production, en particulier du plus grand gisement pétrolier de Libye, pourraient chercher à dissuader les investissements étrangers dans son secteur pétrolier, même les plus enthousiastes comme la Chine.
Les réserves prouvées de pétrole de la Libye s’élèvent à près de 50 milliards de barils, selon l’OPEP.